25/05/2020
Mais qui est Julien Vermote ?

Envieux de devenir un des piliers du World Tour, l’équipe cycliste Cofidis a recruté nombreux nouveaux coureurs. Julien Vermote en est. Ce coureur polyvalent et expérimenté s'est retrouvé dans le peloton grâce à son frère. Faisons connaissance avec ce sympathique trentenaire originaire de Flandre Occidentale, qui n’a qu’une seule hâte : reprendre la compétition.

Bonjour Julien. Nous vous souhaitons au nom de Cofidis Belgique la bienvenue dans notre équipe cycliste. Comment s’est passée votre intégration ?

Julien: « Très bien. J’ai remarqué dès le début que nous étions sur la même longueur d’ondes, et cela s’est confirmé par la suite. Je ressens beaucoup de confiance de la part de l’équipe, et il y règne une belle ambiance. C’est une équipe professionnelle avec une véritable culture cycliste. Cette passion et cette expérience ont beaucoup pesé dans mon choix pour Cofidis. Tout le monde est motivé, et l’objectif est de grandir avec l’équipe. »

Comment vous décririez-vous en tant que cycliste ?

Julien: « On me voit comme un cycliste qui peut rouler longtemps et vite en tête de peloton, mais je sais que je peux en faire plus. Je suis quelqu’un qui aime pédaler de manière offensive, et j’espère que je pourrai le démontrer chez Cofidis plus que par le passé. »

Où et quand vous êtes-vous découvert votre passion pour le vélo ?

Julien: « C’est grâce à mon frère, qui rêvait de devenir cycliste. Avant cela, je jouais au football - j’étais gardien de but à Harelbeke. Quand mon club a fait faillite, j’ai dû trouver une autre occupation. Mon frère faisait du cyclisme, du coup j’ai voulu essayer, et j’ai bien accroché. Sans mon frère, je ne serais donc jamais devenu coureur cycliste professionnel. »

Quelles sont les valeurs qui vous tiennent à cœur ?

Julien: « Je suis quelqu’un qui aime les valeurs. Je suis plutôt croyant, et je vais régulièrement à l’église. L’honnêteté et le travail sont importants pour moi, car je suis convaincu que c’est la meilleure manière de bâtir une carrière durable. Un autre élément important, c’est la culture cycliste. Cofidis est une équipe traditionnelle dans le peloton, avec une passion pour la course, et cela me parle beaucoup. »

Quel est votre rôle dans l’équipe ?

Julien: « Dans un premier temps, mon rôle est d’épauler notre sprinter italien Elia Viviani dans la préparation du sprint. Pour les classiques du printemps, j’ai rôle plus libre, qui me permet de saisir ma chance si la situation le permet. Sur des parcours plus dénivelés, je peux aussi accomplir un travail utile pour nos grimpeurs. »

Quelles sont vos courses préférées ? Laquelle voudriez-vous gagner par-dessus tout ?

Julien: « Vu mes origines flamandes, mon cœur penche surtout vers les Classiques flandriennes, mais si je devais en choisir une, ce serait le Grand Prix E3. Il se termine à Harelbeke, où j’ai vécu toute ma vie, tout près du stade de football dans lequel je rêvais d’être gardien lorsque j’étais enfant.

Le Tour de France aussi reste magique. Son ampleur et l’énorme couverture médiatique en font la compétition la plus importante de l’année. J’ai vraiment hâte de participer au Tour, et le vivre au sein d’une équipe française rend cela encore plus spécial. »

Si le Tour de France est maintenu bien sûr. Comment vivez-vous cette crise du coronavirus ?

Julien: « En tant que coureur cycliste, c’est difficile, car on n’a aucune perspective. La santé prime évidemment, et tant que les compétitions cyclistes ne peuvent pas être organisées en toute sécurité, c’est logique qu’elles n’aient pas lieu. Mais c’est un beau geste que Cofidis continue à payer normalement tous les membres de l’équipe pour l’instant. »

À quoi ressemblent vos journées pour le moment ?

Julien: « Essentiellement de sessions d'entraînement. J’ai aussi plus de temps à consacrer au ménage, mais comme je suis encore célibataire, cela va assez vite. J’essaie aussi d’aider mes proches, en leur apportant des courses par exemple, en vélo évidemment. »

Retenez-vous aussi du positif de cette période exceptionnelle ?

Julien: « Oui, bien sûr. Cela nous ramène les pieds sur terre, et nous permet de remettre en question des choses qui nous semblaient normales. Pour moi, c’est le moment idéal pour revenir à la base, là où tout a commencé, à savoir ici, en Flandre Occidentale. Je ne suis jamais resté à la maison trois semaines d’affilée, du coup ça me fait du bien d’être un peu ici. J’essaie donc surtout d’en profiter, plutôt que de considérer ça comme une obligation. »

Avez-vous déjà une idée sur votre après-carrière ?

Julien: « Mon frère gère un centre de médecine sportive réputé, spécialisé en étude posturale vélo, coaching personnel, et kinésithérapie. Malgré le fait que je sois diplômé en Comptabilité et Fiscalité, je me verrais plutôt là-bas en tant qu’accompagnateur ou coach. Mais ce n’est pas encore à l’ordre du jour, car j’aimerais encore courir plusieurs années. J’adore ça, et je suis convaincu que mes meilleures années sont encore à venir. »

Nous remercions Julien pour cet agréable entretien et lui souhaitons beaucoup de succès.